25 août 2013

Anvers en verres


Le centre historique d’Anvers ressemble à beaucoup de centres historiques de grandes villes européennes. On se barre les pieds dans les églises du Moyen-Âge et les bâtiments centenaires, il y a beaucoup de touristes et les rues étroites sont pleines de restaurants plutôt ordinaires et de bistros servant à peu près juste de la bière.

À Anvers, toutefois, il y a une oasis de tranquillité au milieu de cette cohue touristique: Cocktails at Nine, un bar à cocktails où j’ai passé un de meilleurs moments de mes dernières vacances.

Ce jour-là, j’ai fait 45 minutes de train exprès pour aller prendre un verre à cet endroit. Et je n’ai pas regretté mon voyage!

 En franchissant ce portail, à deux pas de la grande place d’Anvers, on atterrit soudain dans un autre monde. On marche d’abord à travers une petite cour intérieure servant de terrasse extérieure, puis on pénètre dans ce  magnifique bar lounge moderne, niché à l’intérieur d’un vieil édifice en pierres.

L’effet est assez saisissant. Et ce n’est qu’un début puisque le bar sert des cocktails tout aussi splendides que son décor.

Si j’ai visité Cocktails at Nine, c’est parce que j’avais lu qu’on y sert de bons cocktails tikis. Alors bien sûr, j’ai commencé par goûter un de ces cocktails-là: le Tiki Passion, une création maison.

Les petits points noirs dans le verre sont des pépins de fruit de la passion. Ce cocktail incorpore en effet la chaire d’un fruit de la passion frais – un aliment qu’on peut se procurer à Anvers, semble-t-il. Alors qu’ici je ne pense pas que ce soit possible, sauf peut-être dans je ne sais trop quels marchés asiatiques.

Ce cocktail-là était fantastique... mais j’ai préféré mon second: une variation sophistiquée sur le Pisco Sour dont j’ai oublié le nom mais dont le goût me hante encore. 

Il y avait un blanc d’œuf là-dedans et c’était onctueux à souhait. Dommage que je n’aie pas retenu tous les ingédients. Faut dire que j’en étais à mon troisième verre à ce moment-là et que je commençais à avoir les idées moins claires!

N’empêche, j’ai ensuite réussi à retrouver la gare d’Anvers et prendre le train jusqu’à Turnhout où habite ma sœur.

Pour le moment, Cocktails at Nine est mon deuxième bar préféré AU MONDE après Trailer Happiness à Londres. Le problème, c’est que je n’ai pas souvent l’occasion de fréquenter l’un ou l’autre! 

11 août 2013

Le jazz est roi au Dièse Onze

Quand j’ai décidé d’aller seul au Dièse Onze un mardi soir, je m’attendais à ce que ça soit tranquille. Sauf que j’étais dans le champ. Quand le trio du contrebassiste Alex Bellegrade est monté sur scène pour jouer avec la trompettiste Rachel Therrien, vers 22h, il n’y avait plus un siège libre dans la place. Et j’étais bien content d’avoir mon tabouret au bar...

Bien sûr, cete boîte de jazz installée dans un sous-sol de la rue Saint-Denis est plutôt exigu. Mais quand même. C’est toujours agréable de se retrouver dans un lieu bondé de gens venus entendre du jazz.

Le Dièse Onze est un vrai club de jazz où il y a de la musique live tous les soirs et on  va avant tout pour s’en mettre plein les oreilles.

La décoration n’est pas particulièrement attrayante. La bouffe et les cocktails n’ont rien de transcendant. Mais quand le jazz se met à résonner dans ce sous-sol sans fenêtre, on est happé par l’ambiance et la magie opère. Le monde extérieur disparaît. 

J’aimerais bien qu’il y ait à Montréal un endroit huppé où on pourrait écouter du jazz en sirotant un vrai bon cocktail dans une ambiance feutrée. Le Dièse Onze est tout à fait aux antipodes de cet idéal-là, mais il a quand même son charme. C’est décontracté, c’est animé et c’est sans prétention.

Un mot sur le spectacle que j’ai vu: Rachel Therrien avait l’air grippé, mais son jeu à la trompette m’a quand même ravi. Elle était là pour «jammer» avec Alex Bellegrade et son trio qui font ça avec un invité différent tous les mardis soirs.

Quand elle est arrivée, la trompettiste a distribué des partitions et a jasé un peu avec les autres musiciens. Et quelques minutes plus tard, ces messieurs accompagnaient mademoiselle qui jouait ses propres compositions. Moi ça m’impressionne beaucoup. Mais j’imagine que c’est «buisiness as usual» pour des musiciens de jazz. 

4 août 2013

Tiki La Haye


Les bistrots et les restaurants entourant les grandes place européennes se suivent et se ressemblent. Cafés servant de la cuisine locale, restos italiens, pubs irlandais... on nage pas mal tout le temps dans les mêmes eaux.

Sur la grande place de La Haye, par contre, il y a une exception vraiment exotique: le VaVoom, un bar tiki format poche que j’ai visité pendant mon dernier voyage en Europe.

 C’est un toute petit bar décoré dans le style «tiki kitsh». À l’intérieur, il y a pas mal juste assez d’espace pour un grand bar «fini bambou» en forme de demi-lune. Mais il y a aussi un petit coin lounge et un tiki format géant qui monte la garde près de l’entrée.


On ne parle pas d’un «temple tiki», mais il ne faut pas être trop regardant. Les endroits où on peut déguster un cocktail exotique sont plutôt rares dans ce coin de l’Europe.

J’ai trouvé ceux du VaVoom très honnêtes. J’ai pris un Mai Tai qui m’a semblé réunir tous les bons ingrédients... sauf la glace pilée. On y avait plutôt mis des cubes de glace et ça donnait une boisson moins diluée et un peu trop intense.

C’est le deuxième bar tiki que je visite au Pays-Bas. Et je pense que ça complète ma «tournée» des établissements du genre dans ce pays-là. En Europe, la mode tiki a surtout essaimé en Angleterre, en Allemagne et, bizarrement, en Espagne. Bizarrement parce que je vois moins l’intérêt de s’enfermer dans un bar simulant les îles des mers du sud dans un pays de soleil et de farniente. Mais je ne demanderais pas mieux de tenter l’expérience moi-même!